Le pouvoir des mots et une (toute petite) partie de mon univers

Boire et manger

Boire et manger

Le St-Saphorin

Quand on veut, mes bien chers frères,

Fêter un anniversaire,

On invite amis et parents,

On met les petits plats dans les grands.

On se fait plaisir, on pavoise,

On s’en fiche de l’ardoise

Ce qui compte au final

C’est l’amitié, c’est capital.

On désigne un intendant,

Des fois qu’il y aurait des malentendants.

On lui demande d’annoncer les plats,

Et de donner à la soirée un certain éclat.

Ce soir, c’est mon rôle,

Promis, j’essayerai d’être drôle,

Tout en m’autoproclamant

Gardien de la parole et du temps

Ne comptez pas sur moi pour faire le show.

Ça pourrait jeter un froid.

D’ailleurs, tout à l’heure, Sandrine Viglino

Le fera bien mieux que moi.

Quelque chose me dit, mes amis,

Que le paradis n’est pas très loin d’ici.

Tenez, vous ne le voyez peut-être pas bien,

Mais d’ici, je vois déjà le premier des saints.

Grand merci, St-Saphorin

De changer l’eau en vin.

Puis, il y aura le Château Giscours, un nectar

Issu d’un vignoble de quatre-vingt-six hectares.

Le vin est aussi élégant que le Château

Issu du prestigieux terroir d’appellation Margaux.

Mais de ramener St-Saphorin à un simple blanc

Est toutefois largement insuffisant

On parle de blanc, c’est réducteur,

Observez donc attentivement la couleur.

On devrait dire l’or. L’or en bouteille…

Ou Laurent Blanc, c’est pareil !

Mais Laurent Blanc, c’est plutôt pour les Bleus.

Je n’y arriverai jamais, nom de bleu !

En outre, Laurent Blanc a pris la clé des champs.

Et Deschamps, il a pris quoi, Deschamps ?

Eh bien, il a pris un à zéro, contre le Portugal

Et plusieurs ballons… de blanc… pour se refaire un moral.

Le St-Saphorin, Réserve Château de Gruyère

A de Rodolphe IV la robe cristalline jaune clair

Je ne dis pas qu’il faut graver sur mon épitaphe

Mon penchant avoué pour le St-Saph

Je dis simplement que j’aimerais vraiment

Comme Marc Twain, mourir naturellement.

Je veux dire, sans l’aide du médecin.

Mais avec celle, pourquoi pas, de St-Saphorin.

Septembre 2016

Le pouvoir des mots 

J’aime les mots. J’aime leur pouvoir sans frontière, ouvrant tout grand les portes d’un pays de Cocagne, où l’imaginaire côtoie le réel, où la fiction l’emporte sur la réalité, où les heures semblent des minutes et les minutes, parfois, des heures.

Vous verrez rarement un mot s’engager dans un sens unique. Emprunter des chemins détournés, braver des sens interdits, c’est bien plus jouissif. Le mot, tel le caméléon, est capable de modifier sa couleur. Mots d’amour, mots d’humour, calembours, mots qui changent le monde, gros mot, grand mot, petit mot…

Dans mon univers, il y a foule. Derrière Raymond Devos, le jongleur de mots, campent Francis Cabrel, Georges Brassens, Grand Corps Malade, Fabrice Luchini, mais également Jean d’O, Joël Dicker, Amélie Nothomb, Katherine Pancol, Mélissa da Costa, Tatiana de Rosnay, Stephen King. Il y a, bien sûr, Michel Audiard, Pierre Desproges, ou, plus près de nous, Angélique Eggenschwiler, Nicolas Feuz, Marc Voltenauer.

Pour ne citer que ces quelques-un-e-s et passer comme chat sur braise sur l’héritage, que nous ont légué les classiques.


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