Le pouvoir des mots et une (toute petite) partie de mon univers

Poème
Slamer plutôt que slalomer
Avec, en arrière fond, un morceau de piano, en mode mineur.
Fini de slalomer
Je vais slamer
Je me sens Grand Corps malade
L’horreur a porté l’estocade
Difficile de trouver les mots
De mettre du baume sur les maux
Peut-être les chanter en rap
Mais j’ai peur que ça dérape.
Déjà que les guerres
Sont devenues coutumières
Malheur et calamité les ont frappés
Excepté quelques rescapés
Seuls ! toutes et tous seuls
Et partout des linceuls.
Angoisse de la solitude
Huit virgule neuf pour la magnitude.
Sentiment d’impuissance,
D’abandon, d’absence
Ressentiments
Forcément
Bilan de plus en plus sombre
Espoirs sous les décombres
Et au-dessus, l’hystérie
En Turquie, comme en Syrie
On tue les civils en Palestine
Comme de la vulgaire vermine
Douleurs jusque dans les entrailles
Horreur sous les tas de ferraille
Le malheur est sans pitié
Il ne fait jamais les choses à moitié.
La lenteur n’en finit pas de traîner
On ne pourra jamais lui pardonner
Les images sont insoutenables
Va-t-on plaider coupable ?
Amis, faisons le lien
Chacune, chacun le sien,
Trois par trois, nouons des tresses
Pour tordre le cou à la détresse.
MARS 2023
Le pouvoir des mots
Vous verrez rarement un mot s’engager dans un sens unique. Emprunter des chemins détournés, braver des sens interdits, c’est bien plus jouissif. Le mot, tel le caméléon, est capable de modifier sa couleur. Mots d’amour, mots d’humour, calembours, mots qui changent le monde, gros mot, grand mot, petit mot…
Dans mon univers, il y a foule. Derrière Raymond Devos, le jongleur de mots, campent Francis Cabrel, Georges Brassens, Grand Corps Malade, Fabrice Luchini, mais également Jean d’O, Joël Dicker, Amélie Nothomb, Katherine Pancol, Mélissa da Costa, Tatiana de Rosnay, Stephen King. Il y a, bien sûr, Michel Audiard, Pierre Desproges, ou, plus près de nous, Angélique Eggenschwiler, Nicolas Feuz, Marc Voltenauer.
Pour ne citer que ces quelques-un-e-s et passer comme chat sur braise sur l’héritage, que nous ont légué les classiques.